Christophe Schneider
Une co-production entre la fédération Hiéro et les aliens de Plasma a conduit samedi le Grillen vers des horizons lointains et peu explorés de la planète rock. Décollage.
L'explorateur parti depuis longtemps loin des siens, débarque souvent dans des contrées inhospitalières, nombreuses dans la galaxie. Heureusement le hasard le mène aussi vers des endroits étranges, mais merveilleux. Sur la planète LeSport, une créature féminine, vêtue d'un maillot de bain, se nommant Miss Junkie Brewster accueille le visiteur au son du ukulélé. Elle est accompagnée d'un mâle braillard mais prévenant.
Les mélodies rappellent toutefois aux curieux des souvenirs anciens, Born to be wild ou Tainted Love sont arrivés jusqu'à ces contrées lointaines. Les morceaux oscillent entre le comique et le tragique avec cependant un penchant notoire pour le côté sombre. Le minimalisme d'un Dominique A de la Fossette mais ayant abusé de psychotropes guide les interprétations. C'est tellement irrécupérable et désespéré que ça en est beau. Poésie primitive.
Le monde de Messerchups est un monde sur ses gardes. Ils communiquent autant par l'image projetée que par les sons. Longtemps colonisés par des extraterrestres, ils nous dévoilent leur peur de l'invasion.
Le mâle se nomme Oleg Gitarkin et communique avec une guitare. Mélange exotique et loufoque de Dick Dale et de consonances slaves, les accords sont balancés avec précision et persuasion.
La femelle c'est Lydia Kavina. Elle descend de sa soucoupe volante. Des caresses et des gestes saccadés font gémir ce curieux appareil et des mélodies naïves s'en échappent alors.
Soutenue par une boîte à rythme, à la fois high-tech et rétro, la musique des Messerchups fournit une bande son impeccable aux images défilant derrière eux. Même celles-ci finissent par danser.